Berserk
Informations
(Source : wikipedia)
Auteur : Kentarô Miura
Origine : Japon
Année de création : 1989
Titre original : Berserk
Genre : Action - Dark Fantasy - Horreur
Type : Seinen
Nombre de volume : 38+
Nombre de volume en France : 37+
Synopsis
(Source : Glénat)
Quelques images
Personnages principaux
Guts
Surnommé le Guerrier Noir, là où il passe la mort et le malheur se répandent comme une marée emportant tout sur son passage. Grand et musclé, tout de noir vêtu avec un corps marqué par les cicatrices du passé et brandissant une épée monstrueuse, Guts est un homme épuisé physiquement et psychologiquement, dont sa seule raison de vivre ne tient aujourd'hui qu'à un terrible sentiment de vengeance.
Griffith
Fondateur et leader de la légendaire Troupe du Faucon, une troupe de mercenaires ayant marqué l'histoire par le passé. Griffith fut un génie de la guerre et une fine lame à l'épée, agile et gracieux, doté d'une grande ambition et d'un charisme hors du commun qui dépasse même l'entendement. Il a subitement disparu avec le temps, mais la populace espère encore aujourd'hui futilement le retour de son sauveur par cette sombre époque.
Casca
Ancienne officier de la Troupe du Faucon, sa loyauté envers Griffith fut sans égale. Cependant après la disparition de ce dernier, nul ne sait ce qu'elle est réellement devenue.
Puck
Un elfe qui a décidé de voyager avec Guts. Sa poudre a notamment un pouvoir de guérison sur les blessures
Zodd L' Immortel
D'après la légende on raconte qu'il erre sur les champs de bataille constamment à la recherche d'adversaires toujours plus puissants.
Le Skull Knight / Le Chevalier Squelette
Un énigmatique cavalier chevauchant toujours son puissant destrier noir, son but reste un mystère. Toutefois, il semble en connaître beaucoup sur la tournure des événements qui bouleverse le monde.
Mon avis
Informations
(Source : wikipedia)
Auteur : Kentarô Miura
Origine : Japon
Année de création : 1989
Titre original : Berserk
Genre : Action - Dark Fantasy - Horreur
Type : Seinen
Nombre de volume : 38+
Nombre de volume en France : 37+
Synopsis
(Source : Glénat)
Citation :Guts, le guerrier noir, promène son imposante silhouette de routes en villages. Sur son passage, les cadavres s'amoncellent et il laisse derrière lui des torrents de sang. Le corps vêtu de noir, il porte sur son dos une épée aussi haute qu'un homme. Sur son cou, une marque mystérieuse le condamne à être poursuivi jour et nuit par des démons.
Puck, l'elfe facétieux, croise un jour le chemin de cette machine à tuer. Quelles horreurs a-t-il pu connaître pour être animé d'une telle soif de vengeance ?
Alors que le monde sombre inextricablement dans le chaos, Guts règle ses comptes avec les forces démoniaques qui resserrent leur emprise sur la destinée des hommes. Une époque s'achève...
Quelques images
<< Attention !! les images suivantes peuvent choquer par leur violence physique extrême ! >> :
Personnages principaux
Guts
Surnommé le Guerrier Noir, là où il passe la mort et le malheur se répandent comme une marée emportant tout sur son passage. Grand et musclé, tout de noir vêtu avec un corps marqué par les cicatrices du passé et brandissant une épée monstrueuse, Guts est un homme épuisé physiquement et psychologiquement, dont sa seule raison de vivre ne tient aujourd'hui qu'à un terrible sentiment de vengeance.
Griffith
Fondateur et leader de la légendaire Troupe du Faucon, une troupe de mercenaires ayant marqué l'histoire par le passé. Griffith fut un génie de la guerre et une fine lame à l'épée, agile et gracieux, doté d'une grande ambition et d'un charisme hors du commun qui dépasse même l'entendement. Il a subitement disparu avec le temps, mais la populace espère encore aujourd'hui futilement le retour de son sauveur par cette sombre époque.
Casca
Ancienne officier de la Troupe du Faucon, sa loyauté envers Griffith fut sans égale. Cependant après la disparition de ce dernier, nul ne sait ce qu'elle est réellement devenue.
Puck
Un elfe qui a décidé de voyager avec Guts. Sa poudre a notamment un pouvoir de guérison sur les blessures
Zodd L' Immortel
D'après la légende on raconte qu'il erre sur les champs de bataille constamment à la recherche d'adversaires toujours plus puissants.
Le Skull Knight / Le Chevalier Squelette
Un énigmatique cavalier chevauchant toujours son puissant destrier noir, son but reste un mystère. Toutefois, il semble en connaître beaucoup sur la tournure des événements qui bouleverse le monde.
Mon avis
J'ai tout d'abord découvert Berserk avec l'animé, que j'avais grandement apprécié mais qui m'avait aussi laissé sur ma faim. J'ai appris par la suite que l'animé n'était qu'en fait une partie de l'oeuvre original, en particulier grâce aux images du jeu Berserk sorti sur Dreamcast à l'époque. C'est ce qui m'a réellement lancé corps et âme dans la lecture du manga tout en écoutant ses Osts épiques. Résultat, j'ai littéralement dévoré les tomes ! Et voici aujourd'hui mon avis concernant ce manga mythique qui est devenu mon manga préféré au fil des années.
Voici la musique la plus connue de Berserk Forces, que je vous propose d'écouter tout en lisant mon avis :
(Attention ! Ne regardez pas la vidéo si vous ne voulez pas être spoiler, par contre écoutez-la o/ )
(Attention ! Ne regardez pas la vidéo si vous ne voulez pas être spoiler, par contre écoutez-la o/ )
Pour commencer, la première chose qui nous frappe lorsqu'on lit Berserk, c'est bien son très haut niveau de violence qui ne plaira probablement pas à tout le monde. Ce n'est pas pour rien que le manga est sous plastique en magasin avec marqué en gros et bien visible "Pour Public Averti !". Dans Berserk, vous jouez clairement dans la cour des grands, à côté de cela les plus grands films cinématographiques d' heroic fantasy sont une petite promenade de santé. En effet, tout au long de ce manga vous allez sans cesse être confronté à l'horreur, la vraie, tout droit sortie de vos plus profonds cauchemars, notamment en raison d'une violence qui marque (têtes qui volent, coulées d'intestin, yeux qui sortent des orbites, etc...) et de scènes effroyables (tortures, viols, infanticides, etc...). Il vous suffit de jeter un oeil aux extraits de scans cachés que j'ai mis plus haut pour vous donner une brève idée du degré de violence extrême qui y règne, à noter que ce ne sont évidemment pas là les scènes les plus terrifiantes, car je suis sûr qu'il y aura toujours des petits curieux qui les regarderont même si on leur avertit d'avance des horreurs qu'ils rencontreront. J'espère tout de même que ces images et mon avertissement seront assez convaincants pour ceux qui voudraient découvrir Berserk, pour que vous ne soyez pas surpris par sa violence lorsque vous lirez le manga. Cependant, je ne dirais pas que cette violence est gratuite, même si je vous l'accorde qu'elle est à la limite, car elle retranscrit justement et tout simplement l'univers violent moyenâgeux auquel on est confronté ici. Moi-même qui n'est absolument pas un fana de manga/animé où la violence physique est si poussé jusqu'à l'horreur, principalement l'aspect guro (ne me demandez même pas ce que veut dire ce terme...), j'ai tout de même réussi à la tolérer car cette violence à l'extrême nous est présentée de façon naturelle, comme faisant partie intégrante de l'univers même de Berserk. Une époque violente décrite de manière violente, quoi de plus naturel et réaliste ?
Tout cela permet par conséquent une meilleure immersion dans ce monde où la vie est rude et dans lequel seuls les plus forts survivent. Regardez par exemple le scan n°7 où on voit toute la misère du peuple rien qu'en regardant l'expression du visage de ces enfants affamés, cela me laisse personnellement sans voix et j'ai même pitié pour eux. Car oui, Berserk, c'est aussi un univers qui nous est présenté de manière extrêmement réaliste, nous rappelant assurément l'époque du Moyen Âge avec toutes ses guerres, l'importance de ses différents rangs sociaux, sa peur de la sorcellerie, sa misère, etc... L'arc de l'Âge d'Or durant le manga est incontestablement celui qui dépeint le mieux cette époque, c'est aussi ce passage où le manga retranscrit le mieux le genre heroic fantasy avec ses batailles de grandes envergures, totalement épique ! Et à la différence d'autres oeuvres où on voit simplement deux fractions se jetant l'une sur l'autre, face à face. Ici, l'aspect stratégique joue un rôle considérable, tout cela est notamment dû à un seul et unique homme : Griffith, un vrai génie de la guerre, tout est alors réfléchi pour nous exposer des gigantesques batailles dynamiques et pleines de rebondissements. Si vous avez vu l'animé Code Geass (2006) avec ses magnifiques batailles tactiques nous comparant le champs de bataille à un gigantesque échiquier de jeu d'échec, c'est tout à fait cet aspect que vous allez retrouver dans cette partie de Berserk, mais avec une intensité encore plus élevée, supérieure, dû essentiellement par sa violence et donc à coup sûr par son réalisme. Des batailles, je le répète encore, tout simplement épiques qui vous marqueront tellement qu'ils deviendront même de lointains souvenirs nostalgiques plus tard dans le manga. En clair, l'atmosphère qui se dégage de Berserk est l'un de ses gros points forts, car il est à la fois renforcé par sa violence et son horreur qui l'accompagnent, mais aussi par son réalisme, un vrai plus pour une immersion totale !
Mais cette immersion ne serait pas complète si l'on n'avait pas un graphisme digne, faisant honneur à cet univers richissime. Et c'est justement là qu'on se prend une claque visuelle monumentale ! Excepté peut-être les 3 premiers tomes dont le dessin se cherchait encore, mais qui était toutefois déjà exceptionnel à l'époque. En effet, on a une réelle évolution du dessin de l'auteur au fil des tomes, il vous suffit de comparer le premier tome et le dernier sorti, de mettre côte à côte deux pages l'une à côté de l'autre, le choc est flagrant ! Les graphismes se sont améliorés incroyablement au fil du temps jusqu'à devenir aujourd'hui sublimes. On le voit notamment par des dessins très travaillés jusqu'au moindre petit détail, oui ça fourmille de détails, rien n'est laissé de côté. Nous donnant alors des décors d'une part magiques et mystérieux, et d'autre part malsains et macabres, procurant même la naissance d'un charme singulier lors de la lecture du manga. Quant au chara-design, il n'est pas non plus en reste, commençons tout d'abord par celui des créatures. Je me demande encore aujourd'hui où l'auteur a trouvé toute cette inspiration ? Car ces monstres semblent bel et bien être tout droit sortis de nos pires cauchemars enfouis chez l'homme, un design à la fois original et terrifiant, la plupart ne ressemble à rien de ce qu'on a pu voir jusqu'à présent dans l'heroic fantasy. Ensuite concernant le chara-design des personnages animant ce monde, que dire de plus car vous vous doutez bien qu'avec des décors de cette envergure, il est tout aussi soigné avec des traits prodigieusement maîtrisés. Tous les personnages sont dessinés de manière extrêmement détaillés, qu'ils soient principaux, secondaires, voir même tertiaires, rien n'est oublié. Ajouté à cela une cohérence complète avec l'univers, et oui, vous n'aurez pas droit à votre touche japonaise, oubliez les coupes de cheveux abracadabrantesques ou des tenues excentriques, ici, lorsqu'on part à la guerre on met sa lourde armure et son casque, on brandit son arme et on attend le moment imminent avec la peur au ventre. Mais que cela soit les fantassins avec leurs armures, la populace avec leurs vêtements sales ou même les prêtres avec leurs costumes religieux, rien n'est laissé au hasard, tout est cohérent et réaliste au possible pour nous plonger complètement dans cet univers.
Ensuite concernant les personnages eux-mêmes, tout d'abord les personnages principaux, qu'ils soient protagonistes ou antagonistes, m'ont paru incroyablement charismatiques. C'est comme s'ils avaient une aura autour d'eux, une aura puissante et imposante prête à rallier toute une foule, ou tout bonnement à la balayer d'un simple regard. Si vous voulez savoir ou voir ce qu'est réellement de vrais personnages charismatiques, vous allez en avoir des exemples parfaits dans Berserk.
Les trois personnages qui m'ont le plus marqué par leur charisme :
Enfin concernant le scénario, on peut dire qu'il est jusqu'à présent admirable pour de l'heroic fantasy, tout laisse à penser qu'il a été pensé longtemps à l'avance, rien n'est laissé au hasard et tous les événements qui s'enchaînent, semblent cohérents. C'est toutefois un scénario qui met du temps à se mettre en place car il est à grande échelle sur la totalité de l'oeuvre. En effet lorsque vous commencerez les 3 premiers tomes, vous aurez même la sensation qu'il n'y a pas une pointe de scénario et que l'oeuvre n'est qu'une succession de scènes amenant qu'à une boucherie sans fin. Or, c'est à la fin du tome 3 que s'opère une narration inhabituelle, un gros flashback vers le passé nous montrant toute la jeunesse de Guts, de sa plus "tendre" enfance à ce qu'il est devenu aujourd'hui. Ce gros flashback surnommé l'Âge d'Or est sans aucun doute l'arc le plus connu lorsque l'on parle de Berserk, car c'est le seul ayant bénéficié d'une adaptation animée en série TV (1997), mais aussi de 3 films qui sortent cette année même (2012). Si vous me demandez de choisir entre l'animé ou le manga, je vous répondrai sans hésitation le manga; les 3 films peuvent toutefois être une magnifique mise en bouche dû à son "petit" format, afin de s'imprégner des doublages et de l'ambiance, pour ensuite débuter le manga. Et à la question de s'il y aura une suite à l'animé ou aux films, personnellement je pense qu'il n'y en aura pas, pourquoi ? Tout simplement parce qu'après cet arc, il y a une véritable montée en puissance de la violence, la barre sera placée encore plus haute dû à l'apparition du surnaturel, ce qui transforme en même temps l'oeuvre, passant de l'heroic fantasy au dark fantasy. Mais ce changement ne m'a absolument pas gêné car ce côté surnaturel est si bien narré, si bien amené qu'il m'a paru tout à fait naturel, collant parfaitement avec son univers. D'ailleurs, c'est à ce moment là qu'on ressent tous les effets secondaires de l'arc de l'Âge d'Or, car en nous narrant ce qui s'est passé avant, la narration se permet de nous atteindre avec le revers incroyable d'une vague du passé pleine d'adrénaline, une sorte d'effet papillon, puisqu'on connait maintenant la vérité et les vrais sentiments de Guts. Si vous avez regardé par exemple l'animé Puella Magi Madoka Magica (2011) avec toute sa montée en puissance d'intensité au fil des 3 derniers épisodes, c'est tout à fait cette sensation qu'on ressent dans Berserk à ce moment là, l'aventure et les combats titanesques gagnent alors en intensité et en profondeur pour le lecteur. Ce qui relance complétement l'intérêt du manga et nous permet de le voir d'un point de vue bien différent.
Pour finir parlons de l'aspect esthétique extérieur du manga, l'éditeur Glénat nous offre ici une version parfaitement fidèle à l'original. Avec au fil des tomes (tome 22) l'apparition d'une magnifique page dépliable recto verso représentant deux somptueux artworks de l'auteur à l'ouverture. Une traduction quasiment parfaite, excepté peut-être le nom utilisé pour désigner le Skull Knight, traduit par le Chevalier Squelette, je trouve personnellement le terme un peu trop long et moins classe, mais bon en même temps, je ne vois pas du tout comment ils auraient pu le traduire autrement, un détail très mineur. Mais c'est surtout la fidélité des dimensions et le sens de lecture du manga d'origine qu'on appréciera, en effet, car la première édition de Berserk en France fut par un autre éditeur (dont j'ai oublié le nom mais ça commençait par un D) qui n'avait justement pas pris en compte ces deux détails majeurs ! Ce qui nous permet aujourd'hui de lire Berserk de manière bien plus agréable et de déguster les scènes d'actions dans toute leur splendeur. Ces scènes d'action fascinantes et exemplaires, car on ressent toute cette impression de mouvement, tout cela grâce à la présentation des cases de manière extrêmement dynamique suivant le mouvement de l'immense épée de Guts. En gros, une (ré)édition parfaite et très appréciable de Glénat, faisant honneur à ce chef-d'oeuvre.
Bref, si vous avez apprécié les films comme Le Seigneur des Anneaux, Conan le Barbare, voir même le récent jeux vidéo Skyrim, et que vous voulez passer à un niveau supérieur, vous allez adorer Berserk !! Une véritable épopée accompagnée d'un dessin dont on ressent toute l'âme perfectionniste de l'auteur. Berserk, un manga culte que tout fan d'heroic fantasy se doit de connaître, à condition évidemment de ne pas avoir froid aux yeux.
Tout cela permet par conséquent une meilleure immersion dans ce monde où la vie est rude et dans lequel seuls les plus forts survivent. Regardez par exemple le scan n°7 où on voit toute la misère du peuple rien qu'en regardant l'expression du visage de ces enfants affamés, cela me laisse personnellement sans voix et j'ai même pitié pour eux. Car oui, Berserk, c'est aussi un univers qui nous est présenté de manière extrêmement réaliste, nous rappelant assurément l'époque du Moyen Âge avec toutes ses guerres, l'importance de ses différents rangs sociaux, sa peur de la sorcellerie, sa misère, etc... L'arc de l'Âge d'Or durant le manga est incontestablement celui qui dépeint le mieux cette époque, c'est aussi ce passage où le manga retranscrit le mieux le genre heroic fantasy avec ses batailles de grandes envergures, totalement épique ! Et à la différence d'autres oeuvres où on voit simplement deux fractions se jetant l'une sur l'autre, face à face. Ici, l'aspect stratégique joue un rôle considérable, tout cela est notamment dû à un seul et unique homme : Griffith, un vrai génie de la guerre, tout est alors réfléchi pour nous exposer des gigantesques batailles dynamiques et pleines de rebondissements. Si vous avez vu l'animé Code Geass (2006) avec ses magnifiques batailles tactiques nous comparant le champs de bataille à un gigantesque échiquier de jeu d'échec, c'est tout à fait cet aspect que vous allez retrouver dans cette partie de Berserk, mais avec une intensité encore plus élevée, supérieure, dû essentiellement par sa violence et donc à coup sûr par son réalisme. Des batailles, je le répète encore, tout simplement épiques qui vous marqueront tellement qu'ils deviendront même de lointains souvenirs nostalgiques plus tard dans le manga. En clair, l'atmosphère qui se dégage de Berserk est l'un de ses gros points forts, car il est à la fois renforcé par sa violence et son horreur qui l'accompagnent, mais aussi par son réalisme, un vrai plus pour une immersion totale !
Mais cette immersion ne serait pas complète si l'on n'avait pas un graphisme digne, faisant honneur à cet univers richissime. Et c'est justement là qu'on se prend une claque visuelle monumentale ! Excepté peut-être les 3 premiers tomes dont le dessin se cherchait encore, mais qui était toutefois déjà exceptionnel à l'époque. En effet, on a une réelle évolution du dessin de l'auteur au fil des tomes, il vous suffit de comparer le premier tome et le dernier sorti, de mettre côte à côte deux pages l'une à côté de l'autre, le choc est flagrant ! Les graphismes se sont améliorés incroyablement au fil du temps jusqu'à devenir aujourd'hui sublimes. On le voit notamment par des dessins très travaillés jusqu'au moindre petit détail, oui ça fourmille de détails, rien n'est laissé de côté. Nous donnant alors des décors d'une part magiques et mystérieux, et d'autre part malsains et macabres, procurant même la naissance d'un charme singulier lors de la lecture du manga. Quant au chara-design, il n'est pas non plus en reste, commençons tout d'abord par celui des créatures. Je me demande encore aujourd'hui où l'auteur a trouvé toute cette inspiration ? Car ces monstres semblent bel et bien être tout droit sortis de nos pires cauchemars enfouis chez l'homme, un design à la fois original et terrifiant, la plupart ne ressemble à rien de ce qu'on a pu voir jusqu'à présent dans l'heroic fantasy. Ensuite concernant le chara-design des personnages animant ce monde, que dire de plus car vous vous doutez bien qu'avec des décors de cette envergure, il est tout aussi soigné avec des traits prodigieusement maîtrisés. Tous les personnages sont dessinés de manière extrêmement détaillés, qu'ils soient principaux, secondaires, voir même tertiaires, rien n'est oublié. Ajouté à cela une cohérence complète avec l'univers, et oui, vous n'aurez pas droit à votre touche japonaise, oubliez les coupes de cheveux abracadabrantesques ou des tenues excentriques, ici, lorsqu'on part à la guerre on met sa lourde armure et son casque, on brandit son arme et on attend le moment imminent avec la peur au ventre. Mais que cela soit les fantassins avec leurs armures, la populace avec leurs vêtements sales ou même les prêtres avec leurs costumes religieux, rien n'est laissé au hasard, tout est cohérent et réaliste au possible pour nous plonger complètement dans cet univers.
Ensuite concernant les personnages eux-mêmes, tout d'abord les personnages principaux, qu'ils soient protagonistes ou antagonistes, m'ont paru incroyablement charismatiques. C'est comme s'ils avaient une aura autour d'eux, une aura puissante et imposante prête à rallier toute une foule, ou tout bonnement à la balayer d'un simple regard. Si vous voulez savoir ou voir ce qu'est réellement de vrais personnages charismatiques, vous allez en avoir des exemples parfaits dans Berserk.
Les trois personnages qui m'ont le plus marqué par leur charisme :
- Griffith : Comme dit plus haut durant les batailles c'est à la fois un vrai tacticien et un leader incontesté, capable de remotiver toute une foule désespérée et de renverser complétement le cours d'une bataille. En un mot le charisme pur personnifié.
- Guts : Rien qu'à la vision de sa lame imposante et des dégâts menaçants qu'il laisse entrevoir, il inspire la crainte chez ses ennemis avant même de croiser le fer. Il réussit à être en osmose totale avec son épée et nous révèle un charisme à l'état brut, sauvage basé sur l'intimidation.
- Zodd l'Immortel : L'évocation même de son nom ferait trembler n'importe quel soldat sur un champs de bataille. Son charisme légendaire s'appuye essentiellement sur la peur qu'il a toujours inspiré.
Sentez-vous l'aura, la profondeur qui se dégage de ces personnages, rien qu'en lisant ces quelques lignes ? Et bien, c'est tout à fait ce que l'on ressent durant la lecture de Berserk. Toutefois, sachez que cette aura qui entoure les personnages, ne sera pas forcément toujours la même tout au long du manga. D'autre part, ces personnages sont suivis de près par des personnages secondaires très attachants et marquants, développés merveilleusement juste comme il faut, souvent le temps d'un arc ou d'une histoire. N'oublions pas non plus le personnage de Puck, mettant parfois une pointe d'humour dans ce monde impitoyable et permettant un joli contraste très appréciable. On se retrouve alors face à une flopée de personnages très diversifiés au fil des aventures. Et même si on sait que certains ne sont là que temporairement, cela nous permet de voir animer ce monde, le rendant encore plus vivant et réaliste. De plus, il y a aussi une partie psychologique très bien développée dans le manga, notamment avec le personnage de Guts, un homme brisé, mais qui lutte avec tout ce qu'il lui reste encore d'humanité, or il sait très bien qu'il perdra inéluctablement peu à peu cette lumière au fil du temps en vivant dans cet enfer. Mais qu'advienne que pourra, il se relèvera à chaque fois pour atteindre son but ultime, même si c'est en rampant à même le sol ou en s'agrippant avec les dents. Tous ces sentiments nous sont même fréquemment montrés simplement par les expressions du visage des personnages, essentiellement grâce encore une fois aux magnifiques dessins qui parlent d'eux-mêmes, regardez par exemple la première image de Guts dans le scan n°6, on ressent toutes ses pulsions meurtrières après avoir été dérangé dans son coin. On voit bien que les mots seraient ici inutiles et superflus, car tout est dit et ressenti par le lecteur rien qu'avec l'image qui nous est montrée. Or, le revers de la médaille de tout ce gros travail sur les dessins, avec toujours ce souci du détail poussé à l'extrême, c'est qu'on a par conséquent une parution atrocement lente, on se retrouve alors avec un ou deux nouveaux tomes par an. Mais en même temps, il faut se dire que c'est aussi un mal pour un bien.- Guts : Rien qu'à la vision de sa lame imposante et des dégâts menaçants qu'il laisse entrevoir, il inspire la crainte chez ses ennemis avant même de croiser le fer. Il réussit à être en osmose totale avec son épée et nous révèle un charisme à l'état brut, sauvage basé sur l'intimidation.
- Zodd l'Immortel : L'évocation même de son nom ferait trembler n'importe quel soldat sur un champs de bataille. Son charisme légendaire s'appuye essentiellement sur la peur qu'il a toujours inspiré.
Enfin concernant le scénario, on peut dire qu'il est jusqu'à présent admirable pour de l'heroic fantasy, tout laisse à penser qu'il a été pensé longtemps à l'avance, rien n'est laissé au hasard et tous les événements qui s'enchaînent, semblent cohérents. C'est toutefois un scénario qui met du temps à se mettre en place car il est à grande échelle sur la totalité de l'oeuvre. En effet lorsque vous commencerez les 3 premiers tomes, vous aurez même la sensation qu'il n'y a pas une pointe de scénario et que l'oeuvre n'est qu'une succession de scènes amenant qu'à une boucherie sans fin. Or, c'est à la fin du tome 3 que s'opère une narration inhabituelle, un gros flashback vers le passé nous montrant toute la jeunesse de Guts, de sa plus "tendre" enfance à ce qu'il est devenu aujourd'hui. Ce gros flashback surnommé l'Âge d'Or est sans aucun doute l'arc le plus connu lorsque l'on parle de Berserk, car c'est le seul ayant bénéficié d'une adaptation animée en série TV (1997), mais aussi de 3 films qui sortent cette année même (2012). Si vous me demandez de choisir entre l'animé ou le manga, je vous répondrai sans hésitation le manga; les 3 films peuvent toutefois être une magnifique mise en bouche dû à son "petit" format, afin de s'imprégner des doublages et de l'ambiance, pour ensuite débuter le manga. Et à la question de s'il y aura une suite à l'animé ou aux films, personnellement je pense qu'il n'y en aura pas, pourquoi ? Tout simplement parce qu'après cet arc, il y a une véritable montée en puissance de la violence, la barre sera placée encore plus haute dû à l'apparition du surnaturel, ce qui transforme en même temps l'oeuvre, passant de l'heroic fantasy au dark fantasy. Mais ce changement ne m'a absolument pas gêné car ce côté surnaturel est si bien narré, si bien amené qu'il m'a paru tout à fait naturel, collant parfaitement avec son univers. D'ailleurs, c'est à ce moment là qu'on ressent tous les effets secondaires de l'arc de l'Âge d'Or, car en nous narrant ce qui s'est passé avant, la narration se permet de nous atteindre avec le revers incroyable d'une vague du passé pleine d'adrénaline, une sorte d'effet papillon, puisqu'on connait maintenant la vérité et les vrais sentiments de Guts. Si vous avez regardé par exemple l'animé Puella Magi Madoka Magica (2011) avec toute sa montée en puissance d'intensité au fil des 3 derniers épisodes, c'est tout à fait cette sensation qu'on ressent dans Berserk à ce moment là, l'aventure et les combats titanesques gagnent alors en intensité et en profondeur pour le lecteur. Ce qui relance complétement l'intérêt du manga et nous permet de le voir d'un point de vue bien différent.
Pour finir parlons de l'aspect esthétique extérieur du manga, l'éditeur Glénat nous offre ici une version parfaitement fidèle à l'original. Avec au fil des tomes (tome 22) l'apparition d'une magnifique page dépliable recto verso représentant deux somptueux artworks de l'auteur à l'ouverture. Une traduction quasiment parfaite, excepté peut-être le nom utilisé pour désigner le Skull Knight, traduit par le Chevalier Squelette, je trouve personnellement le terme un peu trop long et moins classe, mais bon en même temps, je ne vois pas du tout comment ils auraient pu le traduire autrement, un détail très mineur. Mais c'est surtout la fidélité des dimensions et le sens de lecture du manga d'origine qu'on appréciera, en effet, car la première édition de Berserk en France fut par un autre éditeur (dont j'ai oublié le nom mais ça commençait par un D) qui n'avait justement pas pris en compte ces deux détails majeurs ! Ce qui nous permet aujourd'hui de lire Berserk de manière bien plus agréable et de déguster les scènes d'actions dans toute leur splendeur. Ces scènes d'action fascinantes et exemplaires, car on ressent toute cette impression de mouvement, tout cela grâce à la présentation des cases de manière extrêmement dynamique suivant le mouvement de l'immense épée de Guts. En gros, une (ré)édition parfaite et très appréciable de Glénat, faisant honneur à ce chef-d'oeuvre.
Bref, si vous avez apprécié les films comme Le Seigneur des Anneaux, Conan le Barbare, voir même le récent jeux vidéo Skyrim, et que vous voulez passer à un niveau supérieur, vous allez adorer Berserk !! Une véritable épopée accompagnée d'un dessin dont on ressent toute l'âme perfectionniste de l'auteur. Berserk, un manga culte que tout fan d'heroic fantasy se doit de connaître, à condition évidemment de ne pas avoir froid aux yeux.
Pour finir, ma petite sélection des musiques à connaître issus des Osts de Berserk, composé et chanté par Susumu Hirasawa, dont je vous conseille fortement d'écouter en même temps que la lecture du manga pour renforcer l'immersion :
Ma playlist : :