Journal de bord d'un survivant
2ème semaine
Je suis toujours en vie...
mais pour combien de temps encore ?
J'ai toujours besoin de vous pour me défendre contre Jeff.
Continuez de me lire et de m'aider s'il vous plaît !
--- Sommaire ----
=> Dramartefacts reçus <=
Quatorzième jour - Conclusion
Vendredi 14 novembre
- 15h... -
Ces deux derniers jours ont été très calmes, comme si tout ce que j'avais vécu jusque là n'avait jamais eu lieu.
J'ai dormi comme un loir, sans apparition quelconque, ni du petit psychopathe, ni du monstre éthéré, mais je me savais surveillé(e) et mon stress ne cessait de croître.
J'ai passé presque tout mon temps à chercher ce qui pouvait bien relier Jeff à Slenderman, mais je n'ai strictement rien trouvé. Ce n'est pas faute d'avoir lu bon nombre d'articles de journaux concernant Jeff.
J'ai même été jusqu'à pirater une partie des bases de données de la Police pour lire les comptes-rendus des affaires criminelles, dont les meurtres étaient similaires à ceux perpétrés par le jeune déviant.
Les victimes étaient toujours retrouvées les joues entaillées de part et d'autre.
Toujours le même mode opératoire, toujours le même type de cible, mais jamais un seul indice sur le meurtrier.
J'ai également fouillé le site annexe de Creepypasta, mais je me suis rendue compte qu'il regorgeait surtout de fictions nées de l'imagination d'auteurs. Difficiles dans ces cas là de trouver des informations qui soient vraiment fiables.
Ce fut bien entendu pire encore pour Slenderman... Une entité inhumaine qui manipule le subconscient de ses proies, et les torture dans leurs rêves jusqu'à ce que le cerveau "meurt", autant dire que je n'ai trouvé aucune preuve de son existence.
En dehors du fait qu'ils étaient tous deux les "héros" de légendes urbaines, je ne savais rien... rien du tout.
Je n'avais donc pas d'autre choix que de réunir les derniers Dramartefacts pour le compte de Slenderman, en résolvant la dernière épreuve.
- 17h... -
Je connaissais enfin l'incantation qui me permettrait de repousser Jeff définitivement, mais comment obliger le démon fantomatique à tenir sa promesse de me laisser en vie ?
Je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir, ni même de terminer cette phrase dans ma tête... un souffle glaciale m'a traversé de part en part.
Il était là ! Et il semblait.... comment dire ? Amusé ?
« - Heureux de me voir ? » a-t'il susurré à mon oreille.
J'ai frissonné de la tête aux pieds.
« - Je sais que tu as obtenu tous les Dramartefacts, petite larve !
Il est temps de me les donner, je vais en avoir besoin. »
Je n'avais aucune échappatoire... aucune !
Je lui ai donné ce qu'il réclamait, il m'a regardé puis a levé l'index... je lui connaissais ce geste, ça n'augurait rien de bon. Qu'allait-il faire ?
Il s'est mis à psalmodier je ne sais quoi, dans je ne sais quelle langue, et quelques secondes plus tard, Jeff était là, à quelque pas de moi.
J'ai écarquillé les yeux, et balbutié un
« Que...comment, c'est... ? »
La situation, ma réaction surtout, semblait beaucoup amuser Slenderman.
Jeff par contre...
Malgré son sourire permanent, la présence de l'homme à la tête d'albâtre ne semblait pas lui faire plaisir, pas du tout même, ses yeux s'étaient rétrécis, et il avait fait un pas en arrière.
« - Hé bien, hé bien Jeff, je suis déçu, je m'attendais à un meilleur accueil de ta part ! »
J'ai vu Jeff se crisper, et puis contre toute attente, il éclata de rire, de ce même rire roque que j'avais déjà eu l'occasion d'entendre.
« - Qu'est-ce que... tu veux ? » a grommelé le petit sociopathe.
Slendy s'approchait doucement, mais inéluctablement de lui.
Jeff s'est alors mis à marmonner des paroles indistinctes entre ses dents. Des incantations ?
« - Oh, voyons ! Ce n'est pas la peine !
Voler ce qui appartient à autrui est une chose, savoir s'en servir en est une autre.
Tu n'as aucun pouvoir sur moi, et tu le sais parfaitement.
Ne fais pas l'enfant, approche ! »
Je les regardais bêtement, sans comprendre vraiment ce qu'il se passait,
et encore plus bêtement, j'ai tenté d'intervenir :
« - Euh, ça vous ennuierez de me dire ce qu... ? »
« - Pas un mot vermine ! Ou tu finiras dans mon assiette pour le souper ! »
« - Oui mais... ma présence est-elle vraiment nécessaire là ? »
Non ! Je n'essayais pas de jouer au comique.
Sincèrement, j'étais terrorisé(e). J'allais très certainement finir en chair à pâté, victime des dommages collatéraux d'un combat entre un taré déséquilibré et une entité démoniaque.
Là, Slenderman a levé l'index... le gauche cette fois, et toutes les portes de l'appartement ont disparus.
« - Je vois... » ai-je balbutié.
Jeff avait profité de ce petit moment d'inattention pour sortir un couteau, s'entailler le poignet et dessiner frénétiquement un étrange symbole avec son sang. Mais avant même qu'il puisse le finir, l'homme mince enroula ses tentacules autour de son "ennemi".
Il le tenait par la gorge et le regardait, les bras croisés.
Jeff riait... à gorge déployée, et ses yeux dépourvus de paupières, brillaient d'excitation et de peur tout à la fois.
« - Rends-le moi maintenant ! »
Je ne saurais vous dire ce qu'il s'est passé par la suite. Tout ce dont je me souviens c'est d'un épais nuage de fumée couleur cendre qui tournoyait tout autour de Jeff, de Slendy ouvrant une gueule monstrueuse pour aspirer cette fumée... et de Jeff réduit à l'état de pantin désarticulé.
Lorsque le démon s'est tourné vers moi, j'ai pensé que ma dernière heure avait sonné... mais il a tendu sa main comme pour me saluer, puis il s'est évanoui sous mes yeux, emportant avec lui le petit psychopathe.
C'était fini ! J'étais libre ! Libre !
Je vous écris pour la dernière fois .
Ma vie va pouvoir reprendre son cours, je pourrai de nouveau dramater en paix, et tout ça grâce à vous !
Merci de votre aide, si précieuse, de votre soutien sans faille (-_-).
Je me sens vidé(e) à présent. J'ai besoin de sommeil, d'un sommeil réparateur.
C'est à regret que je vous dis au revoir, et j'espère sincèrement ne plus jamais avoir à écrire sur ce blog.
Néanmoins, je ne le fermerai pas, peut-être aura-t-il une utilité pour quelqu'un, un jour...
Xxx
Épilogue
Lorsqu'il se réveilla, sa maison était vide...
Non... il n'était pas chez lui, mais au milieu d'une pièce de taille moyenne, sans porte ni fenêtre.
Les murs étaient blancs, d'un blanc aussi inquiétant que celui du visage de Slenderman.
Et en s'approchant quelque peu, il se rendit compte qu'ils étaient capitonnés comme dans...
Soudain, les murs se mirent à trembler, l'un d'eux se fissura de bas en haut, et il vit un visage cadavérique aux lèvres rouge sang s'en extirper.
Il eut un haut-le-cœur lorsqu'il entendit :
Je suis celui qui va te faire dormir…
Douzième jour
Mardi 11 novembre
22 h... et des poussières
Je ne sais pas comment j'ai réussi à me traîner jusqu'au parc. J'avais les jambes qui flageolaient, le cœur qui tambourinait bruyamment dans ma poitrine, la gorge sèche et la tête qui tournait.
Il faisait froid et je respirais difficilement... j'allais finir par faire une attaque.
En même temps, ce serait toujours une plus belle mort que de me faire zigouiller par un sociopathe.
Arrivé(e) au milieu du parc, le froid s'est intensifié de façon anormale.
La lumière des lampadaires vacillait, le joli carrousel pour enfants, habituellement si coloré, projetait des ombres menaçantes. Il n'y avait pas un bruit... et cette ambiance lugubre allait finir par m'achever.
Je suis resté(e) planté là, cherchant des yeux celui, celle, ou la chose qui m'avait donné rendez-vous.
Puis je me suis aperçu(e) qu'un des chevaux de bois était occupé par une forme humaine.
Quelques secondes plus tard, les lumières du carrousel se sont allumées, et ce que j'ai vu m'a pétrifié...
C'était Vic... Victor !
Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Il avançait doucement vers moi, d'un pas presque aérien, comme s'il flottait. Et plus il avançait, plus sa silhouette semblait s'allonger. Non, je ne rêvais pas... ses bras, ses jambes, tout son corps avait pris des proportions inhumaines. Ses doigts longs et fins se terminaient à présent par d'affreuses griffes acérées, et de son dos sortaient des ombres tentaculaires. Et puis son visage, son visage...
NON !! Ce n'était pas possible ! J'ai hurlé !
Ce n'était plus Victor qui se tenait devant moi, mais...
Slenderman !
Je n'ai pas eu le temps de me remettre de ma stupeur, que l'homme à la tête d'albâtre m'adressa la parole, avec cette voix inhumaine dont je me souvenais encore trop bien :
« - Eh bien petit(e) dramateux(euse), surpris(e) ? »
« - Qu'est-ce que... » ai-je balbutié.
« - Oh ! Comme c'est touchant ! Ce trop plein d'émotions en me voyant me comble de bonheur. »
« - Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? » ai-je alors réussi à dire dans un souffle.
« - Pourquoi ? Il t'a choisi(e). Tu es sa prochaine victime, son jouet du moment, voilà tout... »
« - Mais je ne vois pas le rapport ! En quoi ça vous concerne ?
Vous voulez vous partager le même jouet ?
Vous voulez me torturer ensemble ? »
« - Tu te trompes être de chair, là n'est pas mon intention. »
« - Alors quoi ? Qu'est-ce que vous me voulez ?
Qu'est-ce que ça veut dire ? »
Cette fois, je tremblais vraiment de toute part. J'étais sans doute aussi blanc(he) que le monstre surnaturel qui se tenait en face de moi. Mais j'étais aussi envahie par la colère. J'avais été dupé(e) ! J'avais fait confiance à un monstre ! Ce même monstre m'a regardé un instant - enfin regardé, c'est l'impression que j'avais, sachant qu'il n'avait pas de visage - puis il a toussoté et a répondu calmement :
« - Hum... disons que j'avais besoin de toi, d'une certaine manière. »
« - Le dossier de Jeff... ? Non, Jeff ! » ai-je dit comme si la vérité me sautait au visage.
« En effet ! Tu n'es pas si bête que ça pour un humain. J'ai bien fait de te choisir. »
« - J'étais quoi ? Un appât ? »
« - Précisément ! » a-t-il répondu avant de pouffer de rire.
Un rire machiavélique et particulièrement dérangeant.
Lui aussi se foutait de moi... mais tout s'expliquait à présent.
Mes "hallucinations", les absences chroniques de "Victor", le fait que je puisse utiliser un ordinateur alors que c'était interdit dans ce genre d'établissement, ma trop grande "liberté" de circulation, la facilité déconcertante avec laquelle j'avais pu fouiller le bureau du psy, la réaction des infirmiers, la disparition de toutes les preuves laissées chez moi...
C'est lui qui avait tout orchestré !
Je me suis souvenu(e) que le visage de cette entité pouvait prendre n'importe quelle forme, et qu'il pouvait apparaître et disparaître à sa convenance, n'être vu que de ceux pour qui il était là, transformer la réalité et même contrôler la conscience des gens...
En gros, il s'était transformé en Victor pour m'approcher moi... Pourquoi ?
« - Mais, quel est le but de tout ça au juste ? » ai-je dit circonspect.
« - Hé bien, vois-tu, j'ai quelques soucis à régler avec ce sale petit ingrat détraqué de Jeff...
Or, je n'ai presque aucun pouvoir sur lui, tant son cerveau tourne à l'envers.
J'avais besoin que tu survives, que tu récupères les Dramartefacts et que tu puisses sortir de l'hôpital pour pouvoir le stopper, et ainsi l'avoir à ma merci. »
« - Sans rire ? Vous plaisantez hein ? »
J'ai failli m'étrangler... de rire.
Un... euh... monstre avait besoin d'un humain pour pouvoir régler ses comptes avec un autre humain ?
Psychopathe, certes, avec des pouvoirs, beaucoup de pouvoirs même, mais un humain quand même, et un gamin de surcroit ! J'hallucinais !
Apparemment mon fou-rire ne plaisait pas beaucoup à mon interlocuteur.
Des tentacules lui sortirent du dos et son souffle glaciale vint me figer le visage... je ne pouvais donc que me taire.
« - Écoute-moi bien petit Dramateux !
Tu vas me faire le plaisir de récupérer les derniers Dramartefacts,
ou je t'offrirai une mort bien plus atroce et douloureuse que celle que Jeff te réservait. »
« - Que... quoi ? »
« - Tu as deux jours ! D'ici là, comme je l'ai fait ces derniers jours, je te protégerai. »
« - Attendez ! C'était vous qui me protégiez ? Ce n'était pas le sort de protection qui repoussait Jeff ? »
« - Oh, si, bien sûr, mais pour l'immobiliser définitivement, il nous faut la totalité des Dramartefacts,
ou il m'échappera, et toi, tu finiras par dormir... enfin, mais d'un sommeil éternel.
Sur ce, larve humaine, je vais prendre congé.
Tâche d'être à la hauteur, ou qui sait ce qu'il pourrait t'arriver.»
Je n'en revenais pas ! Non, vraiment pas.
Puis Slenderman s'est évaporé, me laissant seul(e) en plein milieu du parc, complètement décontenancé(e).
J'ai traîné des pieds jusque chez moi, et, me voilà. Cette fois, j'en ai deux sur le dos...
Mais pourquoi moi ?? Hein, pourquoi ? Je dois vraiment avoir un mauvais karma.
Je ne sais pas si j'ai réellement confiance en Slenderman, je ne sais pas si je dois lui obéir, mais réunir les Dramartefacts pour me débarrasser de Jeff a toujours été mon objectif premier. C'est donc ce que je vais faire.
Toujours avec votre aide si vous acceptez encore de m'aider.
Voici l'épreuve qui me (et vous) permettra d'obtenir les 3 derniers Dramartefacts :
Il s'agit de "Mots croisés" - L'un spécial Corée, et l'autre spécial Japon.
Nous avons 2 jours pour les réussir !
D'ici là, je vais faire des recherches plus approfondies sur Slenderman et essayer d'en apprendre plus sur les soi-disant différends qu'il a avec Jeff.
On se retrouve dans 2 jours.
Bonne chance !
Mots croisés - Corée
Mots croisés - Japon
Onzième jour
Lundi 10 novembre
- 8h30 -
Hier, avant de partir de l'hôpital, j'ai récupéré le dossier de Jeff sous mon lit.
Je tenais aussi à rendre à Victor le notebook qu'il m'avait prêté.
Comme de bien entendu, vu l'heure, il n'était nulle part.
Mais je voulais le voir, le remercier de tout ce qu'il avait fait pour moi, et du soutien qu'il m'avait apporté.
J'allais sortir d'ici, je pouvais donc prendre le risque de demander aux infirmiers où se trouvait mon ami.
Seule la sorcière était dans le coin.
Je n'ai pas su si elle s'était inquiétée de la disparition de son pass, ou même si elle avait eu des soucis avec la direction, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle me regardait cette fois encore d'un oeil mauvais.
Je me suis approché(e) d'elle et son regard s'est assombri, mais je lui ai quand même posé ma question.
« Sauriez-vous me dire où se trouve Victor ? »
« Victor ? Qui est Victor ? »
Elle se foutait de moi ?
« Victor, l'un de vos patients, celui qui était toujours avec moi ! »
« Ça vous amuse de jouer au schizophrène juste avant de sortir d'ici ?
Je me demande comment les médecins ont pu autoriser votre départ.
Je vous ai observé(e) pendant votre séjour, vous avez des délires paranoïdes, des hallucinations, vous êtes parfois complètement déconnecté(e) de la réalité, et vous souffrez de troubles de la persécution....
Le pire, c'est que personne n'a l'air de se rendre compte de tout ça !
Vous dégagez une aura qui me glace le sang !
Partez avant que je ne demande votre internement définitif ! »
C'était quoi ce délire ?
Qu'elle ne m'aime pas, je pouvais encore le comprendre, mais là...
J'ai tourné les talons illico, sans demander mon reste, mais tout ça n'était quand même pas normal !
Où était Victor ? Pourquoi la sorcière avait-elle sous-entendu qu'il n'existait pas ?
Est-ce que ce type était vraiment le fruit de mon imagination ?
Un peu déstabilisé(e), j'ai demandé à un autre infirmier où était Victor.
La réponse m'a consterné(e)...
« C'est une blague avant votre sortie de l'hôpital ?
Ne vous amusez surtout pas à ça devant les médecins,
ils risqueraient de vous renvoyer un petit moment en thérapie.»
Sans déconner ! J'étais vraiment dingue ? J'hallucinais complètement ?
Ou peut-être que j'étais dans la 4ème dimension ?
Je commençais à trembler... j'étais au bord de l'hystérie.
Alan, où était Alan ?
Je l'ai cherché, je l'ai trouvé, je lui ai posé ma question, il m'a regardé l'air compatissant, mais l'oeil amusé et un demi sourire aux lèvres.
« Il n'y a jamais eu de Victor ici, petit(e) ! »
Là, ça commençait à devenir inquiétant... vraiment inquiétant.
J'ai laissé le notebook dans la salle commune, dit au revoir à Alan, récupéré mes affaires à l'accueil et je me suis tiré(e) en quatrième vitesse.
En arrivant chez moi, j'ai eu toutes les peines du monde à me décider à ouvrir la porte d'entrée.
Il fallait pourtant bien que je rentre, je n'allais quand même pas rester dehors.
À l'intérieur, tout était clean, rien sur la table basse du salon, ni sur le divan, là où j'avais pourtant laissé les déchets de Jeff et le portable jetable.
Rien dans la cuisine où les couteaux avaient été éparpillés un peu partout, et à l'étage, l'inscription au couteau avait disparue du mur de ma chambre.
Mais que se passait-il bon sang ?
Je suis redescendu(e) vacillant(e), le regard trouble... Il fallait que je prenne l'air.
- 18h10 -
La journée a passé sans que je sache vraiment comment...
Je me souviens juste avoir déambulé en ville en mode zombie, à repenser à tout ce qu'il s'était passé depuis 10 jours.
Franchement, je ne comprends pas...
Je suis rentré(e) épuisé(e), la tête plongée dans mes pensées, mais en poussant la porte d'entrée, mon coeur a fait un bond.
Je l'avais zappée tout à l'heure ou bien était-elle déjà là ?
Sur le petit guéridon de l'entrée se trouvait une enveloppe.
Elle contenait un billet avec quelques mots :
Le grand parc à 22h.
Les gars je suis complètement en panique !
Je ne sais pas quoi faire, mais je sens qu'il faut que j'y aille.
Peut-être est-ce la dernière fois que je vous écris.
Qui sait ce que je vais trouver là-bas... QUI je vais y trouver... et ce qu'il va m'arriver.
Au cas ou, je vous laisse l'épreuve du jour, et le lien du site Creepypasta pour que vous puissiez envoyer vos réponses et obtenir le Dramartefact du jour.
En tout cas, si jamais on ne se revoit pas, je vous remercie de m'avoir aidé jusque là, vraiment !
Le site de Creepypasta
Épreuve du jour : Search & Seek
La règle : Retrouver sur l'image les 10 objets cachés.
Dixième jour
Dimanche 9 novembre
- 8h30 -
Cette nuit, et bien que ça me soit plus ou moins interdit, à bout de force et l'adrénaline retombée,
j'ai fini par m'endormir. Non pas comme un bébé, mais comme une vieille souche morte.
Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m'a fait du bien... jusqu'à ce que j'entende le rire pervers de ce sale petit psychopathe de Jeff.
Je me suis réveillé(e) en sursaut et la première chose que j'ai vue au travers de mes yeux à demi fermés,
c'était son rictus anormalement élargi par ses cicatrices.
« Viens-là » a-t-il dit en ricanant.
J'ai bondi hors de mon lit, me suis précipité(e) vers la porte, non sans oublier de prendre le notebook avec moi.
Dans le couloir se tenaient deux infirmiers qui venaient dans ma direction.
J'ai stoppé net sur le palier et me suis recomposé(e) un visage serain, histoire d'éviter d'attirer l'attention.
Bizarrement, il sont passés à côté de moi sans même me regarder.
Pourtant je n'aurais pas dû être hors de ma chambre à cette heure, il n'était que 5h15 environ.
Cet hôpital psy est vraiment étrange, le personnel plus encore que ses patients.
Plus ça vient et plus je me dis que la sécurité laisse à désirer.
La preuve en était que nous avions pu, Victor et moi, sortir de nos chambres, fouiller le bureau du psy en chef,
et faire le tour du bâtiment sans nous faire prendre.
Ne devait-il pas y avoir des caméras de surveillance allumées en permanence dans ce genre d'établissement ?
Ou au moins un verrouillage automatique des portes, des infirmiers malsains et une salle de trépanation comme on le voit dans les films...
Oui, bon, je n'allais pas me plaindre de ne pas avoir eu de chaînes aux poignets.
Les infirmiers partis, je suis allé(e) dans la chambre de Victor.
Et encore une fois, il n'était pas là...
Hors de question de retourner dans ma chambre, alors je suis allé(e) m'occuper dans la salle commune.
- 16h15 -
Je viens de sortir de mon entretien hebdomadaire, et... à vrai dire, je suis un peu abasourdi(e).
Le psy vient de m'apprendre que j'étais libre...
Il n'a noté chez moi aucune psychose hormis un grand stress.
De plus, l'identification de la personne à qui appartenait la main que j'avais trouvée chez moi, a été reliée par les experts de la police à une série de meutres perpétrés récemment dans la région.
Pour ma part, j'avais été disculpé(e), aucune de mes empreintes n'avaient été retrouvées, et je n'avais aucun lien avec la victime.
J'ai interrogé mon psy, mais, l'information sur son identité ne m'a pas été divulguée.
Mon autorisation a été signée dans la matinée, et je pourrais sortir dés 17h.
On m'impose seulement d'aller voir la police aussi vite que possible si jamais le "meurtrier" entre à nouveau en contact avec moi.
À l'annonce de ces nouvelles, je me suis tu(e), je n'ai pas parlé du dossier, ni reparlé de Jeff...
Je vais rentrer chez moi et mener moi-même l'enquête pour me débarrasser du petit psychopathe.
La prochaine fois que je vous parlerai, ce sera de chez moi, et je relancerai le sort de protection.
Ah, j'allais oublier !
L''épreuve du Cache-cache n'est pas encore terminée.
Le site de Creepypasta permet de la faire sur 2 jours.
Je vous remets donc le tableau.
Neuvième jour
Samedi 8 novembre
- 22h09 -
Hum, le pare-feu a fait de la résistance aujourd'hui, j'ai dû pirater un autre réseau pour me connecter...
Les joies de l'informatique ç_ç
Hier, comme prévu, j'ai dû attendre la nuit avant de pouvoir parler à Victor.
Je ne sais pas où il disparaît chaque jour entre le dîner et l'heure du couvre-feu...
Me cacherait-il quelque chose ?
Mais bon, ce qui me préoccupait surtout, c'était le dossier de Jeff.
En l'épluchant aujourd'hui, j'ai compris ce qui me posait soucis sur la feuille de suivie =>
Victor m'avait pourtant dit que Jeff avait tué ses tortionnaires "après" être sorti de l'hôpital psy...
Et d'après ce que je savais, il s'était mutilé le visage juste avant de tuer toute sa famille, donc là aussi, "après" avoir été interné.
Alors pourquoi la feuille de suivie indiquait déjà ses blessures physiques et le meurtre des jeunes délinquants qui lui avaient brûlé le visage ?
Quand je lui ai demandé, Victor s'est mordu violemment la lèvre inférieure.
J'ai eu l'impression qu'il hésitait à me dire ce qu'il savait, et puis il a fini par tout me raconter.
« Il est... Il est revenu deux fois... » Je l'ai regardé, l'air effaré !
« Quoi ? »
« Après avoir soigné ses brûlures au visage, les médecins de l'hôpital M***** l'ont envoyé ici pour un simple suivi psychologique. Ils pensaient que son apparence pourraient avoir des conséquences sur son comportement et son mode de pensé, et ils avaient raison...
Un soir, j'ai assisté à une scène un peu étrange.
Jeff était debout devant la glace des toilettes communes. Il parlait en murmurant à son reflet.
Sur son visage se dessinaient tour à tour de multiples expressions; la haine, la peur, la tristesse...
Puis je l'ai vu éclater de rire, le genre de rire nerveux difficile à contenir lorsque l'on est à bout.
Il sanglotait et frissonnait, et puis d'un seul coup, il s'est détourné du miroir et s'est pris la tête entre les mains.
Il pleurait... de rage peut-être.»
« Je savais que ce genre de scène devait souvent se produire, et malgré ça, au terme des 7 semaines de thérapie imposée, le psychiatre en chef de l'époque a signé son autorisation de sortie.
D'après ce que j'avais entendu dire du personnel infirmier, Jeff n'avait révélé aucune psychose.
Je pense pourtant, qu'il avait déjà sévèrement commencé à déraper et qu'il avait sombré dans la démence. »
« Que s'est-il passé ensuite ? » ai-je demandé, impatient(e) de connaître le pourquoi du comment.
« A peine 2 semaines après sa sortie, on a appris le meurtre des gamins qui l'avaient harcelé.
Sa mère l'a ramené ici complètement hystérique et apeurée... Il faut dire qu'il avait commencé à se mutiler.
Il avait brûlé ses paupières et entaillé les commissures de ses lèvres.
Alors cette fois, il a réellement été interné.»
« Alors comment... ? » ai-je commencé à dire.
« Ici, il a fini par se mutiler pour de bon, en se taillant les joues pour avoir ce sourire permanent qu'on lui connait.
Et puis... Je ne sais pas comment s'est arrivé, il est parvenu à s'échapper du bâtiment.
Il est retourné chez lui, fou de rage que sa mère se soit débarrassée de lui, et il a assassiné toute sa famille.»
C'était donc ça... Les psy s'étaient donc laissés abuser ? C'était entièrement leur faute !
En tout cas, j'ai toutes les preuves en main pour prouver à la police, l'existence de Jeff.
Je dois faire parvenir le dossier aux flics, et parler à mon psy de toute cette affaire.
Ce sera pour demain puisque mon entretien du jour est déjà passé.
Bon, ce qui est sûr, c'est qu'ici, je suis plus ou moins à l'abris.
Grâce au sort de protection, je n'ai pas encore revu Jeff dans le coin.
Mais, renforçons tout de même cette barrière, on ne sait jamais.
L'épreuve du jour est un "Cache-cache"
Les règles sont simples :
40 cases numérotées, 10 persos à trouver.
Donner un chiffe => Case Death ou case Gagnante.
5 cases Death = > Vous ne pouvez plus jouer.
Pour chaque perso trouvé, citer son nom et celui d'un drama ou d'un film dans lequel il/elle a joué
ou le titre d'une chanson pour les chanteurs (chanteuses).
Huitième jour
Vendredi 7 novembre
- 18h45-
Bien sûr, il a fallu qu'un des pensionnaires pose problème après le couvre-feu.
Une crise de paranoïa à cause d'un épisode de New York Unité spéciale qui passait à la Télé.
Presque tout le personnel s'est retrouvé dans les couloirs de l'aile Ouest du bâtiment, là où se trouvent nos chambres.
J'ai dû attendre un certain temps avant de pouvoir sortir sans crainte, et aller chercher Victor.
Quand je suis arrivé(e) il était endormi... la chance.
Nous avions pris soin de noter les habitudes des infirmiers et leurs horaires de rondes dans tel ou tel couloir.
Pour éviter de se faire repérer, il fallait emprunter le bon escalier de service et traverser les cuisines
pour rejoindre l'aile Est.
Il était temps de se mettre en route.
Victor semblait un peu nerveux, et fatigué.
Moi aussi du reste, surtout que je ne connaissais pas les lieux comme il les connaissait,
et que j'avais peu dormi depuis des jours.
Vers 3 h 45, nous avons atteint le bureau du psy en chef.
Le pass fonctionnait bien sur toutes les portes du bâtiment.
Étonnant d'ailleurs... je me suis dit que ce n'était pas très sécurisant.
À l'aide de la lampe torche pour y voir clair, nous avons fouillé le grand meuble d'archive de dossiers médicaux.
Mais bien sûr celui de Jeff ne s'y trouvait pas.
Victor m'a alors désigné une colonne à dossiers suspendus de 3 tiroirs.
Ce que nous cherchions devait se trouver à l'intérieur, mais ce meuble était protégé par un digicode... bah voyons.
J'avais besoin d'un ordinateur pour trouver la combinaison. Par chance, il y en avait un sur le bureau.
Mes compétences de hacker allaient peut-être pouvoir me servir.
Je voyais Victor faire les cent pas prés de la porte, l'air inquiet, et ça ne m'aidait pas à me concentrer.
Il m'a fallu un bon 20 minutes avant de trouver le bon code.
Dans le premier tiroir, il y avait tout un tas d'objets que les infirmiers avaient dû confisquer aux patients,
dont des couteaux et des briquets. J'ai rapidement refermé.
C'est dans le second tiroir que se trouvaient les dossiers "sensibles".
Ça y est ! Je l'avais ! Le dossier de Jeff était là !!
J'ai tout refermé sans faire de bruit, remis l'ordinateur sur le bureau du psy, et mis le dossier sous mon pull.
Nous sommes retournés sans encombres jusqu'à nos chambres.
Nous avons rapidement regardé ce que contenait le dossier avant de le cacher sous mon lit.
Il était presque 5 h 30, les infirmiers du service de jour allaient arriver, il fallait que Victor rejoigne sa chambre.
De toute façon, nous n'allions pas tarder à être rassemblés dans la salle commune pour le petit déjeuner...
enfin, surtout pour la prise de cachets du matin.
Je n'ai pu consulter le dossier du petit psychopathe que bien plus tard dans la journée, et de nombreuses questions me trottent dans la tête depuis... quelque chose m'échappe.
Il faut que je vois Victor pour en parler, mais il va bientôt être l'heure de manger, et je ne pourrais pas en discuter avec lui avant cette nuit.
En attendant, je vous laisse la seconde partie de l'épreuve "Qui est-ce?".
D'ailleurs, j'ai tout de même réussi à partager le Dramartefact du jour, mais pas sûr de pouvoir le faire la prochaine fois... ça ne tient qu'à vous.
Comme hier, vous devez poser vos questions pour deviner qui se cache sous l'image.
À chaque bonne question/réponse, 10 mosaïques révéleront l'image initiale.
La mosaïque a été entièrement révélée.
Pour ceux qui n'auraient pas encore joué, j'en ai mis un autre
=> Questions / réponses <=
1 - Est-ce une femme : Non
2 - Est-ce un homme : Oui (10 mosaïques)
3 - Est-il japonais : Oui (20 mosaïques)
4 -
Ancienne image
=> Questions / réponses <=
1 - Est-ce une femme : Oui (10 mosaiques)
2 - Est-elle actrice : Oui (20 mosaiques)
3 - Fait-elle partie d'un groupe de fille : Non
4. Est-elle Coréenne : Oui (30 mosaiques)
5. A-t-elle joué dans un drama en 2014 : Oui (40 mosaiques)
(hiver 2013/2014)
6 - Est-ce un drama historique : Non
7 - Chante-t-elle dans le drama : Non
8 - A-t-elle joué dans un drama de 2014 avec Lee Min Oh : Non
9 - A-t-elle une relation particulière avec les post-it dans son dernier drama : Non
10 - Son dernier drama est-il une comédie romantique : Oui (50 mosaiques)
11 - Est-elle aussi mannequin : Non
12 - Est-elle née en 1981 : Non
13 - A-t-elle joué dans The heirs : Non
(pis il existe d'autres dramas hein !)
14 - A-t-elle moins de 30 ans : Oui (60 mosaiques)
15 - Est-elle née en 1993 : Oui (70 mosaiques)
16 - A-t-elle joué dans The future choice (Marry him if you dare) : Non
17 - A-t-elle joué dans The blade and the Petal : Non
18 - Serait-elle née le 16/05/1993 : Oui (Image révélée)
19 - Est-elle l'actrice principale du drama coréen
The best Lee Soon Shin : Oui ^^ mais l'image est là now