The world of Kanako
• Titre original : 渇き。
• Réalisateur : Nakashima Tetsuya
• Genre : Thriller
• Sorti le : 27 juin 2014
• Durée : 1 h 58
Fujishima, ancien flic violent et alcoolique, a perdu son job et sa famille le jour où il a tabassé l'amant de sa femme. Poussé au divorce et devenu depuis agent de sécurité, il est sous médocs pour tenter de calmer ses pulsions. Il n'a plus vu sa famille depuis plusieurs années jusqu'au jour où son ex-femme l'appelle en lui disant que leur fille Kanako, désormais au lycée, a disparu depuis quelques jours.
Fujishima découvre vite que sa fille, qui pourrait presque passer pour un ange à première vue, cache en fait une face beaucoup plus sombre en étant notamment mêlée à un sordide trafic de drogues.
En se mettant sur les traces de Kanako, son père va même se retrouver embarqué dans des histoires dépassant la simple affaire de stupéfiants. Traqué à la fois par des voyous prêts à tout pour récupérer quelque chose que Kanako a volé, et une police ayant visiblement des choses à cacher, Fujishima continue désespérément de chercher sa fille dont la personnalité monstrueuse se dévoile pourtant au fur et à mesure.
.. Casting ..
Yakusho Koji, dans le rôle de Fujishima Showa
Komatsu Nana, dans le rôle de Fujishima Kanako
Tsumabuki Satoshi, dans le rôle de Detective Asai
Odagiri Joe, dans le rôle de Detective Aikawa
Nakatani Miki, dans le rôle de Higashi Rie.. Galerie ..
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Avis personnel par Titemolly
Un film absolument époustouflant !
Etant une fan de "Confessions" et Nakashima ayant un talent tout particulier à te retourner le cerveau dans ses oeuvres (Tout comme Takashi Miike, mais leur approche de la violence est totalement différente),je ne pouvais décemment pas passer à côté de ce film !
Comme je m'y attendais, c'est du grand art !
Étrangement d'ailleurs, j'ai presque eu l'impression de regarder un Tarentino (Surtout lors de l'intro) ! J'ai trouvé beaucoup de similitude dans la façon de tourner, le choix des musiques et des couleurs. D'ailleurs, pour ceux qui l'on vu (ou qui le verrons), vous avez remarqué ? Lors d'une certaine scène, Fujishima roule en Peugeot 206 !!! Oo Je crois que c'est la première fois que je vois une voiture française dans une film japonais !
Bref...On s'en fout hein de cette remarque ? Mais je trouvais presque important de le souligner... et de toute façon, c'est ma fiche ! Et mon avis ! Alors j'y fais ce que je veux d'abord !
Premièrement, un rating "Attention aux petites âmes sensibles" est de mise.
Le film est ultra violent, voire dérangeant mais moi, tout le monde le sait ici, c'est le genre de trucs qui fait battre mon petit coeur (Je n'ai jamais dis que j'étais saine d'esprit !).
Brutalité, violence, viol, prise de drogue, The world of Kanako dénonce cette société japonaise qui joue sur l'apparence et l'hypocrisie alors qu'elle cache sous des masques de pudeur et de bienséance, une population somme toute "humaine" de part ses faiblesses et sa noirceur.
Même si avouons-le, là, il est allé chercher la crème de la crème niveau déviance...
Ici, une jeune fille à l'apparence parfaite, souriante et innocente qui dissimule en elle tout ce que la nature à pu faire de plus mauvais.
Jamais on ne se douterait de ce qu'est ce personnage, si nous n'assistions pas, en tant que spectateurs, par des flashsback que l'on prend en pleine face sans rien avoir demandé, à son côté le plus morbide.
On grince des dents, on détourne presque le regard par instant et assister à cela sous une réalisation pleine de couleurs et de musiques nuancées, rend le tout encore plus dérangeant.
Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce film, c'est qu'aucun des personnages n'est un "héro". Bien au contraire. On croule sous un florilège de pourritures, qu'importe les générations, ils sont tous pourris jusqu'à la moelle.
Accordons peut-être du crédit à Ogata, qui sera peut-être finalement le déclencheur de tout cela, sans chercher à l'être. Personnage absent mais omniprésent, il est pourtant très important pour décrypter chaque instant du film.
D'une jeunesse rongée par le vice et la drogue, d'une police corrompue qui s'amuse presque de cette situation cauchemardesque (Le détective Asai que l'on suit tout du long, qui mène son enquête en parallèle de celle de Fujishima est juste grandiose ! Provocateur, presque candide dans ses mimiques, il est finalement peut-être celui qui est le plus dérangé. Je regrette de ne pas avoir vu son personnage plus développé.), d'un père qui remuerait ciel et terre pour retrouver sa fille, usant des coups les plus dégueulasses pour arriver à ses fins dans le seul but de pouvoir la câliner de nouveau contre lui ?! Quelle naïveté... Ce n'est pas l'amour qui anime ce père mais la colère et la vengeance. Il est dangereux, pervers et avouons-le, complètement instable ! Et ça en fait un personnage que l'on déteste au même titre qu'on comprend presque chacun de ses faits et gestes (Je dis bien presque hein... Parce qu'il est vraiment hardcore le bonhomme....).
2H d'hémoglobine, de violence accrue, de tous les défauts de la nature humaine condensés dans une seule et même oeuvre, on adorera The world of Kanako pour son esthétisme et ces petits coups de poing qu'il te filera en douce entre les côtes pour te rappeler que tu vis dans un monde de sauvage.
Cependant, si la violence, l'humiliation et l'injustice vous rebutent (Comme tout en chacun je pense... Mais également dans le cinéma), passez votre chemin. Vous ne saurez pas apprécier le film et pire que cela, vous en ressortirez "abimé"
Note : 9/10
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